Axe 3 – Action collective

Axe 3 – Gouvernance et action collective

Les formes de l’action collective définissant les organisations professionnelles sont bousculées par des évolutions sociales et économiques. Même pour défendre son produit, l’engagement dans une organisation professionnelle ne va plus de soi. Les déterminants de l’action collective ne sont plus les mêmes et les trajectoires militantes ne sont plus forcément linéaires. Face à la multiplication des démarches de qualification, la construction d’une marque individuelle supplante parfois l’exigence collective d’une démarche visant à l’obtention d’un SIQO. L’inscription dans plusieurs démarches peut également sembler nécessaire à certains opérateurs, affaiblissant également leur engagement dans un collectif spécifique.

 

Le rapport aux collectifs des nouvelles générations d’agriculteurs semble encore plus particulièrement en évolution. Dans leur rapport aux marchés et leur conception de la production, ces nouvelles générations ne souhaitent pas seulement appliquer un modèle. Les organisations professionnelles ne leur apparaissent plus forcément comme des lieux où elles vont trouver des réponses aux questions qu’elles se posent, notamment en matière de positionnement sur les marchés.

 

Cet axe vise ainsi à dresser un état des lieux des engagements des acteurs des filières agricoles et agroalimentaires dans des collectifs et à en éclairer les facteurs de changement. Il fournira des grilles d’analyse aux cadres et administrateurs d’organisations professionnelles et débouchera sur des modules de formation.

 

Trois sous-axes cadrent les actions :

  • 1 – Capacité d’action collective et de représentation politique au sein des organisations : quelle capacité fédérative et coordinatrice les collectifs « traditionnels » (ODG, interprofessions, coopératives, …) conservent-ils dans le contexte actuel ? Quelle adaptation de leurs modes de gouvernance ? Quels sont les déterminants à l’émergence de nouveaux collectifs (Demain la terre, Nouveaux Champs…) ?
  • 2 – Formes différenciés de l’engagement professionnel des nouvelles générations : quels sont aujourd’hui les enjeux et les ressorts de l’action collective pour les nouvelles générations ? Quelle capacité à s’unir dans le cadre d’organisations professionnelles renouvelées pour défendre leurs intérêts ?
  • 3 – Les moteurs de l’entrée en responsabilité au sein des collectifs : la question de la prise de responsabilité au sein des collectifs mérite une attention particulière, tant elle influe sur les trajectoires de ces collectifs. Comment les acteurs en situation de responsabilité concilient-ils action collective, vie familiale et exercice du métier ? Quelle réciprocité des bénéfices de leur engagement ?